Par Mehdi Gherdane La Parisien 08/04/2024
Un gros couac. Pendant toute la matinée, l’hôpital de Mantes-la-Jolie (Yvelines) a été touché par une panne électrique dont la cause, a priori d’origine accidentelle, n’a pas pu être déterminée avec précision. L’incident a débuté peu avant 8 heures pour se prolonger jusqu’à 13 heures. L’ensemble du bâtiment a été concerné. Plusieurs patients, parmi les cas plus lourds, ont dû être transférés vers des hôpitaux voisins.
« Les personnes avec monitoring (un dispositif électrique de surveillance des fonctions vitales) ont été immédiatement évacuées. Nous avons mis en sécurité les patients qui en avaient besoin », précise-t-on à la direction de l’hôpital François Quesnay. Selon l’agence régionale de santé, cinq patients ont été transférés dans des établissements voisins et un autre à Évreux (Eure). Les urgences adultes ont elles aussi subi un « délestage » qui se poursuit ce lundi en fin de journée.
Les groupes électrogènes n’ont pas pris le relais
La cantine a également été touchée et les repas chauds n’ont pas pu être préparés en fin de matinée. La plupart des patients ont dû se contenter d’une tranche de pain avec du jambon ou du fromage.
Selon plusieurs salariés, l’hôpital dispose de plusieurs groupes électrogènes pour remédier à ce genre de dysfonctionnements. Mais, pour une raison encore indéterminée, ils n’ont pas pris le relais, plongeant l’hôpital dans le noir. « Il nous arrive, assez rarement, d’être confrontés à des pannes et les groupes prennent le relais. Mais pas cette fois… C’est la première fois que ça arrive », confie l’un d’eux.
Afin de sécuriser l’approvisionnement en électricité, « un groupe électrogène mobile est en cours d’acheminement vers l’établissement. Il devrait être opérationnel mardi», précise, ce lundi, l’agence régionale de santé.
Notre commentaire : Il sera intéressant de connaître les raisons de ce grave incident dangereux pour la santé des patients. De même, il sera utile de connaître les raisons de la défaillance des groupes électrogènes qui auraient dû prendre le relais. Faut-il y voir une conséquence de l’austérité imposée à nos hôpitaux publics ? A suivre…